Dans un communiqué publié le 17 juillet, la Fédération camerounaise de volley-ball (Fecavolley) a annoncé avoir déposé une « plainte officielle » auprès des autorités compétentes afin de faire la lumière sur les allégations d’abus sexuels qui secouent actuellement la discipline.
Ce scandale a éclaté après qu’une joueuse professionnelle a dénoncé, dans une lettre ouverte, des abus sexuels et des comportements inappropriés perpétrés par des encadreurs de l’équipe nationale. Selon les accusations, cinq jeunes volleyeuses mineures, âgées entre 16 et 18 ans, auraient été victimes d’abus sexuels présumés qui auraient conduit à leur grossesse.
La Fecavolley a appelé tous les témoins et victimes présumées à se manifester et a assuré que toutes les dénonciations seraient traitées de manière confidentielle. Les plaintes peuvent être déposées sous « plis anonymes » à son siège au quartier Dragage à Yaoundé, dit-elle. Dans son communiqué, la fédération a également condamné toute tentative de propagation d’accusations non fondées sur les réseaux sociaux, soulignant qu’elle ne céderait à aucune pression et ne verserait aucun argent à ceux qui cherchent à ternir la réputation de l’institution et de ses dirigeants.
Ce scandale rappelle un incident similaire qui avait secoué la Fédération camerounaise de karaté (Fecakaraté) en 2020, où des athlètes avaient également accusé des dirigeants et des encadreurs de harcèlement sexuel et de tentatives de viol. Le rapport établi par le Cercle des ceintures noires de karaté du Centre avait mis en lumière des pratiques préoccupantes au sein de la fédération, entraînant des sanctions sévères à l’encontre de certains responsables, dont le président de l’époque, Emmanuel Wakam, radié à vie de l’Union des fédérations africaines de karaté (UFAK).
P.N.N