La police enquête sur des menaces contre la famille du champion du monde de football Angel Di Maria à son domicile près de Rosario, sur fond de menaces similaires récentes liées au milieu du trafic de drogue, prégnant dans la troisième ville d’Argentine, a-t-on appris lundi 25 mars de source judiciaire.
L’ancien joueur du PSG et champion du monde avec l’Argentine, Angel Di Maria a été la cible de menaces de mort à Rosario en Argentine.
« Dis à ton fils Ángel de ne plus revenir à Rosario, sinon nous le ruinerions en tuant un membre de sa famille. Même Pullaro (le gouverneur de la province, Maximiliano Pullaro, NDLR) ne vous sauvera pas. Nous ne jetons pas les morceaux de papier. On jette du plomb et des morts. » Ce message de menaces a été lancé depuis une voiture aux premières heures ce lundi par-dessus l’entrée du quartier fermé de Funes, à la périphérie de Rosario, où Di Maria possède une résidence, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère public.
Rosario, la ville la plus dangereuse d’Argentine
Le message était contenu dans un sac en nylon. La police procède « au relevé d’empreintes, d’images de caméras de surveillance et de témoignages », a ajouté le porte-parole.
Le contenu du message a été révélé par le site argentin Infobae alors que le ministère de la Sécurité de la province de Santa Fe ne voulait pas le dévoiler « pour ne pas faire le jeu des organisations criminelles qui cherchent à susciter l’émotion publique ». Cette menace fait référence à Maximiliano Pullaro, gouverneur de la province depuis décembre, et qui a déclaré la guerre au narcotrafic local.
Rosario, à 300 km de Buenos Aires, est considérée comme la ville la plus dangereuse d’Argentine, avec un taux d’homicide de 22 pour 100 000 habitants, soit cinq fois supérieur au taux national.
Grand port fluvial d’export céréalier, Rosario est aussi un lieu de transit pour la drogue venue de pays voisins, qui a ruisselé depuis des années dans un narcotrafic local, fait de petites bandes, aux fusillades et extorsions fréquentes.
Une vague de violence début mars a vu quatre meurtres en cinq jours, deux chauffeurs de taxi, un de bus et un employé de station-service. Les autorités analysent ces violences comme une « réaction » de chefs de gangs emprisonnés, prenant en otage la population locale, contre un récent durcissement de leurs conditions de détention, sous l’impulsion de M. Pullaro.
“Ni Pullaro te va a salvar”: brutal amenaza en Rosario a Ángel Di María y su familia https://t.co/BfFcD4ZLLe pic.twitter.com/rC9qwiO4vA
— infobae (@infobae) March 25, 2024
avec ouest france