Alors que la France et l’Allemagne ont rendez-vous ce samedi à Lyon, leur dernière confrontation en compétition officielle avait donné lieu à de troublantes révélations de l’autre côté du Rhin.
Un projet fou prend forme et inquiète: les « Enhanced Games », une compétition de « sport augmenté », affranchie de tout contrôle antidopage. L’idée fait frémir les chantres de la lutte anti-dopage parmi lesquels le Docteur Jean-Pierre Mondenard. Interrogé dans les colonnes du Parisien, le spécialiste du dopage n’en a pas moins regretté le manque de courage des instances.
« Pour exister dans le sport de haut niveau aujourd’hui, on sait à quel point il faut énormément s’entraîner. Même blessé, même malade, il faut être performant. Alors, on consomme des quantités incroyables d’anti-inflammatoires, de stimulants dans une surmédicalisation sans fin », a-t-il soufflé, pointant du doigt le recours à des produits à base de caféine tels que le Guronsan.
« Pour moi, le Guronsan est un produit dopant »
Ce dernier est un médicament réputé pour lutter contre la fatigue, fréquemment utilisé par les étudiants au moment des examens, par exemple. Ce produit, qui contient notamment de la vitamine C et de la caféine, a notamment beaucoup fait parler de lui lors de l’Euro 2016. A en croire le quotidien Bild, un tube de Guronsan aurait en effet été retrouvés dans le vestiaire des Bleus après leur victoire en demi-finale face à l’Allemagne.
Interdit de 1982 à 2004, le Guronsan a certes été retiré de la liste par l’AMA mais est toujours sur la liste des produits surveillés. Et pour le Docteur Mondenard, « prendre du Guronsan pour jouer au foot s’apparente à une pratique dopante ». « Pour moi, le Guronsan est un produit dopant. La caféine augmente les performances dans le sport. C’est prouvé. Cela augmente les capacités cognitives et la vitesse de réaction », avait de son côté expliqué un spécialiste allemand.
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