Vainqueur de la CAN 2024, après celle de 2015, l’attaquant Max-Alain Gradel, véritable légende ivoirienne, a décidé de prendre sa retraite internationale. Il a joué ce samedi 23 mars son 112e et dernier match avec la Côte d’Ivoire.
L’adieu aux larmes ! Au moment de sortir à la 78e minute de la rencontre amicale Côte d’Ivoire-Bénin (2-2) à Amiens, Max-Alain Gradel n’a pu retenir ses larmes. Il a embrassé chacun de ses coéquipiers, s’est dirigé vers la sortie, a brandi une dernière fois la Coupe d’Afrique, et marché vers le banc. Les dernières foulées d’un Éléphant, un géant de 175 cm qui quitte l’équipe nationale après 13 ans, presque jour pour jour, et 112 sélections.
« J‘ai joué mon premier match en sélection contre le Bénin, rappelle Gradel. Aujourd’hui (samedi), je joue mon dernier match contre le Bénin. C’est le destin, c’est la vie qui veut ça parce qu’il faut rappeler qu’on était censé jouer l’Argentine avant de changer d’adversaire ».
Au service des autres
Max-Alain ferme le chapitre de la sélection ivoirienne à 36 ans, et c’est une page de l’histoire du foot ivoirien qui se tourne en même temps. L’attaquant, né à Abidjan et qui a grandi à Paris, aura traversé la sélection sur 13 années, s’affirmant tour à tour comme jeune espoir au milieu des Drogba et Kolo Touré, cadre en compagnie de Serey Dié et Serge Aurier, et enfin guide pour les jeunes sur la dernière CAN. À chaque fois dans son style caractéristique, de plus en plus rare, de joueur de couloir ou ailier. Remuant, intelligent, possédant un physique qui lui permettait d’arpenter sans cesse son couloir, Max-Alain Gradel laissera le souvenir d’un joueur de côté très souvent au service des autres.
On se doutait qu’à 36 ans, après avoir atteint une nouvelle fois le sommet avec la Côte d’Ivoire, l’ancien joueur de Saint-Etienne allait bientôt ranger ses crampons en sélection. « Honnêtement, je me suis préparé deux ans avant la CAN et je m’étais fixé cette CAN à domicile comme objectif. C’était le dernier gros challenge qui me restait et la décision était prise bien avant. Mais je savais ce que j’allais faire et j’attendais juste le moment opportun pour prendre ma décision », a avoué Gradel qui a fêté sa retraite par un but face au Bénin.
Aujourd’hui, Max-Alain Gradel, qui estime avoir encore « de beaux restes » va poursuivre sa carrière de joueur avec le club turc de Gaziantep. Il part la tête haute et « avec le sentiment du devoir accompli ».
avec rfi