Les spectateurs du Santiago-Bernabéu n’ont certes pas vu l’Espagne s’imposer. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils en ont eu pour leur argent. La Roja et le Brésil se sont neutralisés ce mardi soir, à l’issue d’un match amical haletant et riche en rebondissements (3-3).
Il n’y a eu d’amical que le nom. L’Espagne et le Brésil se sont quittés sur un match nul (3-3) mardi soir au stade Santiago-Bernabéu. Mais les deux sélections ont livré un spectacle d’une grosse intensité avec trois penalties, tous transformés au final. Des armadas de sortie, quelques bijoux mais aussi des cartons… Il y a eu du jeu devant un public espagnol qui doit se contenter que d’un nul et d’une défaite sur la fenêtre internationale…A trois mois de l’Euro.
Il n’y avait plus eu de rencontre entre l’Espagne et le Brésil depuis 2013. Avec le spectacle proposé, on regrette que cette confrontation soit aussi rare. Surtout que le duel était truffé de petites histoires : le brassard de capitaine du Brésil pour Vinicius Jr, qui n’avait pu retenir ses larmes la veille en s’exprimant sur la lutte anti-racisme, le doublé d’un Rodri qui sortait d’un drame familial ou encore le deuxième but en deux matches avec la Selecao pour le jeune Endrick (17 ans), le tout dans son futur stade… Bref, il y avait de quoi vibrer.
Lui ne finira pas sur la feuille de stats et pourtant, Lamine Yamal restera le joueur de ce match. Petits ponts, roulettes, virgules… À 16 ans, la pépite barcelonaise a donné le tournis à la défense brésilienne et à Lucas Beraldo, qui devra se méfier lors du quart de Ligue des champions entre le PSG et le Barça. C’est Yamal qui a provoqué le premier penalty, transformé par Rodri (12e) pour concrétiser une nette domination espagnole en début de match. C’est également lui qui a été à l’initiative du deuxième penalty, concédé par Beraldo sur Dani Carvajal, et encore transformé par Rodri (87e).
LE COUP DE GÉNIE D’OLMO, LE LOB DE RODRYGO
Auteurs d’une première période presque parfaite avec des ailiers en feu, les Espagnols auraient pu virer à 2-0 à la pause. Dani Olmo avait réalisé un enchaînement splendide petit pont-double contact « à la brésilienne » pour envoyer valser deux défenseurs, avant de conclure du pied gauche. Mais une erreur de relance d’Unai Simon, puni par un lob de Rodrygo, a laissé un espoir à des Brésiliens dépassés dans l’entrejeu en première période, en panne de créativité et de ballons.
Mieux revenus (quadruple changement à la pause), les hommes de Dorival Junior ont égalisé grâce à un corner revenu dans les pieds d’un Endrick tueur (50e). Ils ont également trouvé les ressources pour provoquer un penalty sur Carvajal, transformé par Lucas Paqueta (90e+6) et priver l’Espagne d’un succès dans un Bernabéu qui s’est régalé. En espérant attendre moins de onze ans pour retrouver ce choc.
avec euro sport