Arrivé en janvier dernier au sein d’une équipe barragiste, l’entraîneur sénégalais de Rennes, Habib Beye, a réussi l’objectif de maintenir le club breton en Ligue 1. À une journée de la fin du championnat de France, le bilan revêt un cachet positif avec quelques petites insatisfactions. Mais c’est surtout la saison prochaine que l’ex-coach du Red Star sera très attendu.
C’est au stade Vélodrome à Marseille, où il a évolué pendant quatre ans, qu’Habib Bèye va boucler sa saison avec le Stade Rennais lors de l’ultime journée de Ligue 1. Une demi-saison en réalité puisque le technicien sénégalais a débarqué en Bretagne cinq mois après le début du championnat pour remplacer Jorge Sampoali et venir au chevet du club barragiste en Ligue 1.
Près de quatre mois après, le technicien de 47 ans a maintenu Rennes avec une 11e place, à une journée de la fin du championnat. Mais la rencontre à Marseille ne sera pas dénuée d’intérêt, même si l’OM est assuré de disputer la Ligue des champions la saison prochaine et que Rennes est maintenu. « Il y a un enjeu pour Marseille, c’est d’avoir la 2e place du championnat. Il y a un enjeu pour nous, c’est de continuer à gagner des matchs et de continuer à montrer qu’on est capable d’exister face à un très gros de ce championnat », a lâché Habib Beye jeudi 15 mai en conférence de presse.
Pas « fort qu’avec les faibles »
L’ex-international sénégalais aura réussi sa mission et prolongé automatiquement son contrat d’une saison. Avec huit victoires et six défaites en 14 matchs, Beye a l’occasion, après avoir battu Nice (2-0), de démontrer une nouvelle fois que son Stade Rennais n’est pas « fort qu’avec les faibles ». Il veut tordre le cou à un reproche adressé à l’ancien consultant qui s’est quasiment incliné face à des équipes mieux classées que le Stade Rennais (Lille, PSG, Lens, Auxerre, Lyon, Toulouse). « Même si le bilan global est jugé positif, il subsiste une certaine frustration : lors des moments décisifs, l’équipe n’a pas réussi à franchir le cap qui lui aurait permis d’espérer terminer au moins dans la première partie du classement », reconnaît le journaliste Guillaume Lainé qui suit le Stade Rennais depuis plusieurs années pour le quotidien Ouest-France.
Pour autant, au-delà des résultats bruts, Beye a transformé le visage de Rennes en redonnant confiance et assurance à une équipe qui a connu trois entraîneurs en une saison. Peu aidé par un effectif instable, il a tout de même réussi plus ou moins à faire passer le message sur ses principes et idées du jeu. Il aura contribué à la renaissance de Lilian Brassier, fantomatique lors de ses six premiers mois à l’OM, mais surtout lancé avec un grand succès le jeune Djaoui Cissé, zéro match cette saison avant l’arrivée de Beye, et désormais titulaire avec ce dernier.
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— Ligue 1 McDonald's (@Ligue1) March 22, 2025
« Il m’a appris énormément de choses, témoigne pour sa part le capitaine Adrien Truffert. On a une très bonne relation, on se parle assez souvent et il m’a amené son expérience, son vécu. Il a un discours très positif et il essaie de mettre les joueurs le plus en confiance possible ».
Le match face à l’OM marque la fin de la saison pour Beye, tout en ouvrant une nouvelle page pour préparer l’exercice prochain. Le coach sénégalais, qui a signé pour une année, a informé qu’il resterait « une semaine de plus au club pour travailler ». Il aura ainsi l’occasion de se projeter avec Loïc Désiré, le nouveau directeur sportif du club breton, pour mieux préparer le prochain exercice.
« Il y aura évidemment beaucoup plus de pression la saison prochaine, prévient le journaliste Guillaume Lainé. Il ne sera plus question de maintien. L’idée du club, c’est de retrouver la Coupe d’Europe et de postuler pour une place dans le top six ».
avec rfi